CAFE PHILO

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NOTRE PROCHAIN CAFE PHILO AURA LIEU LE 5 DECEMBRE.

ET NOUS NOUS POSERONS LA QUESTION PHILO SUIVANTE

LA TOLERANCE DOIT ELLE AVOIR DES LIMITES?

Que la tolérance ait des limites, cela va de soi, puisque le concept même de tolérance suppose la définition des limites. Le « Larousse » définit la tolérance au sens technique comme « Écart acceptable sur certaines grandeurs (dimensions, masse, fréquence, etc.) relatives à des fabrications mécaniques, à des composants électroniques, etc. » La tolérance définit donc notre capacité à accepter les écarts et en même temps la limite maximum « tolérable » de ces écarts. La question de la tolérance peut, cependant, se poser sur un double plan. Sur un plan juridique comme règle générale régissant les rapports des hommes dans la Cité, ou sur un plan moral, comme une vertu qu’on doit exiger de chacun. La définition des limites de la tolérance sera différente suivant que l’on aborde le premier ou le second aspecT.

La tolérance comme vertu morale. Comme sur le plan juridique, la tolérance apparaît ici redoutablement ambiguë. Être tolérant, c’est évidemment être ouvert aux autres, reconnaître qu’on ne possède pas la vérité absolue. C’est incontestablement une vertu nécessaire pour le citoyen qui veut vivre dans un régime démocratique, puisque la démocratie exclu l’idée que l’une des parties du corps politique possède a priori la vérité absolue.

La tolérance nous apparaît aussi comme une vertu auxiliaire, une vertu qui n’a de sens que pour compléter d’autres vertus ou préparer à leur acquisition, un peu comme la politesse ou la civilité qui ne valent que comme premières formes du respect d’autrui. Car, comme le dit Vladimir Jankélévitch, « la vertu de tolérance tend à se rapetisser quelque peu lorsqu’on l’étudie de plus près »# En effet, si la tolérance, comme le respect, se situe à mi-chemin entre la justice et l’amour, on peut tolérer sans respecter alors que le respect implique la tolérance.

alain

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