CAFE PHILO

bohneur et partage seance du 15 decembre

Le Bonheur ne peut-il exister que s'il est partagé ? "

Voici une "petite" introduction... (je te laisse la liberté d'en réduire sa présentation...)

C'est après avoir vu le film "Into the Wild" adapté du récit "voyage au bout de la solitude" que la phrase « Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé » a suscité chez moi quelques réflexions…

Inspiré d'un fait réel aux USA, ce film traite de la quête du bonheur à travers l'indépendance et la solitude, d'une tentative de vivre inspirée des préceptes et du vécu d'Henry David Thoreau qui écrivait "je me suis rendu dans les bois parce je voulais vivre délibérément, ne faire face qu'aux faits essentiels de la vie" ou "il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde pour se trouver sois-même" et "je voulais vivre intensément et sucer la moelle de la vie. Et ne pas, quand je viendrai à mourir, découvrir que je n'aurai pas vécu..."

Le jeune homme, personnage du film remet en question son mode de vie et les conditionnements d'un environnement culturel, social et familial en prenant de la distance (ou la fuite) face à tout ce que connaissent intimement nos contemporains : les ruptures, les disputes, les désillusions de l’amour et de la réussite sociale et il se met à l'épreuve au contact de la nature "originelle"
Démarche d'authenticité, de simplicité où l'on est invité à changer notre manière "habituelle" de regarder toutes ces choses qui constitue notre cadre de vie.

Mais il comprend que la solitude n'est pas l'idéal de l'homme et il ne perçoit pas le bonheur que peut procurer l'amour de l'autre. Il en prendra conscience en lisant les lignes d'un ouvrage de Tolstoï qui décrit un bonheur parfait dans une microsociété rurale :
"J’ai vécu tant de choses et je crois avoir trouvé, à l’heure qu’il est, le secret de mon bonheur… Une vie tranquille et retirée du monde à la campagne, avec la possibilité de me rendre utile pour les gens auxquels il est facile de venir en aide et qui n’ont jamais été habitué à en recevoir. Et le travail, qui, espérons-le peut avoir son utilité ; puis le repos, la nature, les livres, la musique, l’amour de son prochain, telle est ma conception du bonheur. Et enfin plus que tout le reste, toi pour compagne, et des enfants peut être : que peut désirer de plus le cœur d’un homme ?"

Peut-on connaître le bonheur en étant totalement seul ? Quelle en est sa réalité ?
Nécessité ou choix de vie qui implique une forme de solitude –rarement totale- (je pense aux différentes formes d'ermitage, de "retraites" spirituelles), conditions pour accéder à une forme de bonheur et de sérénité intérieure, mais il a toujours un retour vers "la communauté des hommes" pour partager, comme le fit Bouddha, l'enseignement de cette expérience profonde.
Naturellement, nous ressentons de la joie à offrir les clés qui nous semblent nous permettre d'accéder au bonheur.
Le partage des sentiments, sensations positives n’amplifie-t-il pas ces perceptions de bonheur ?
Qui n'a pas déclaré : " Cet émerveillement n'a pas tout son sens si je ne peux le partager " ?

Constat donc que pour la majorité des humains :
« l’homme n’est pas fait pour vivre seul »,
que son lieu n’est pas la « pleine nature », mais la société des hommes, où le bonheur peut être «partagé» et, par là, devenir «réel».

Mais qu'est-ce qui est partagé ? et si... comme le disait Voltaire...
"Le bonheur est souvent la seule chose qu'on puisse donner sans l'avoir et c'est en le donnant qu'on l'acquiert".

Bon samedi et bon "partage" philosophique...

Cordialement
Catherine



14/12/2012
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